Les Mines d'Uranium du Lodévois (Occitanie) : Histoire, Risques, Gestion et Impacts
I. Introduction
A. Contexte de l'Exploitation Uranifère à Lodève, Occitanie
Le bassin de Lodève, en Occitanie, occupe une place significative dans l'histoire de la production d'uranium en France. 1 Pendant plusieurs décennies, cette région a été un centre névralgique pour l'extraction de ce minerai stratégique, contribuant aux besoins nationaux en matière d'énergie nucléaire et de défense. L'arrêt des activités minières, survenu principalement à la fin des années 1990 1, a marqué la fin d'une ère industrielle pour le Lodévois, mais a également inauguré une période complexe de gestion de l'après-mine. Cette transition a laissé un héritage double : d'une part, le souvenir d'une contribution économique passée et, d'autre part, des préoccupations environnementales et sanitaires persistantes liées aux anciens sites d'extraction et de traitement. 2 La gestion de cet héritage, incluant la surveillance à long terme, la réhabilitation des sites et la prévention des risques résiduels, constitue un enjeu majeur pour les autorités, l'opérateur historique et les populations locales.
B. Objectif et Périmètre du Rapport
Le présent rapport a pour objectif de fournir une analyse détaillée et experte des mines d'uranium de la zone de Lodève. Il s'appuie sur une revue approfondie de la documentation existante pour couvrir de manière exhaustive l'historique de l'exploitation, les risques sanitaires et environnementaux associés, les pratiques de gestion et de réhabilitation des sites (notamment par Orano et ses prédécesseurs), les spécificités des différents sites listés au sein de la concession, le cadre réglementaire applicable, les réactions publiques et associatives, les impacts socio-économiques sur la région, ainsi que les risques émergents. Le périmètre géographique se concentre sur la concession minière de Lodève et ses environs immédiats, tandis que l'étendue thématique embrasse les dimensions techniques, environnementales, sanitaires, sociales, économiques et réglementaires, depuis les débuts de l'exploitation jusqu'aux problématiques actuelles.
C. Méthodologie
Ce rapport est le fruit d'une synthèse et d'une analyse critique des informations contenues dans un corpus de documents de recherche fournis, comprenant des rapports institutionnels (IRSN, ASN, DREAL), des publications scientifiques, des documents d'opérateurs (Orano/AREVA/COGEMA), des études d'associations (CRIIRAD), et des articles de presse. Une attention particulière a été portée au croisement des informations issues de ces diverses sources afin d'identifier les points de convergence, les divergences, et de dégager des analyses approfondies sur les interconnexions entre les différents aspects du sujet. L'ambition est de consolider les données existantes pour offrir une compréhension plus nuancée et complète des enjeux liés aux anciennes mines d'uranium du Lodévois.
II. Aperçu Historique de l'Exploitation Minière d'Uranium dans le Bassin Lodévois
L'histoire de l'exploitation de l'uranium dans le Lodévois s'étend sur près d'un demi-siècle, marquée par des phases d'exploration intense, de production soutenue, puis de déclin et de fermeture. Cette évolution a été portée par différents acteurs, principalement étatiques puis industriels, et a profondément modelé le paysage et l'économie de la région.
A. Découverte et Exploration Initiale (Années 1950-1960)
Les premières indications de la présence d'uranium dans le Lodévois remontent à la fin des années 1950, avec des travaux de reconnaissance menés sur des sites tels que le Puech, Saint-Jean-de-la-Blaquière et Le Bosc. 1 Ces découvertes initiales ont rapidement suscité l'intérêt des autorités nationales, dans un contexte de développement de l'énergie nucléaire civile et militaire en France. Des permis de recherche furent accordés dès 1959 pour les secteurs du Puech et de Saint-Jean-de-la-Blaquière. 1 L'engagement formel de l'État dans l'exploitation de l'uranium lodévois s'est concrétisé par l'octroi, par décret du 9 septembre 1966, de la concession du Lodévois au Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA). 1 Cette étape a marqué le début officiel d'une exploitation structurée et contrôlée par l'État.
B. L'Ère COGEMA et le Pic de Production (Années 1970-1980)
L'année 1976 voit la création de la Compagnie Générale des Matières Nucléaires (COGEMA), qui devient l'acteur central du développement et de l'intensification de l'exploitation uranifère dans le Lodévois. 1 Sous l'égide de la COGEMA, d'importants investissements sont réalisés. À partir de 1977, l'exploitation se concentre et se développe sur des sites majeurs comme celui du Mas Lavayre, exploité en souterrain, et celui du Mas d’Alary, exploité à ciel ouvert. 1 Pour traiter le minerai extrait, l'usine de traitement SIMO (Société Industrielle des Minerais de l'Ouest) est construite et mise en service en 1981, produisant les premiers concentrés marchands d'uranium. 1 Cette usine représentait une infrastructure critique, permettant de valoriser localement le minerai. L'expansion se poursuit avec l'ouverture de nouveaux chantiers d'extraction sur les gisements de Rabejac en 1989, puis aux Mares en 1990, et enfin à Puech Buissou en 1991. 1 Cette période correspond à l'apogée de la production d'uranium dans le Lodévois.
C. Déclin et Cessation de l'Exploitation (Fin des Années 1980-1997)
Malgré les investissements consentis et une production soutenue, l'exploitation des gisements du Lodévois commence à faire face à des défis économiques dès la fin des années 1980. La compétitivité des gisements français, y compris ceux du Lodévois, s'érode face à des gisements étrangers plus riches et moins coûteux à exploiter. 1 Cette situation conduit à un ralentissement progressif de l'activité. En 1993, la production est réduite de moitié, passant de 950 tonnes à 500 tonnes d'uranium par an, une décision accompagnée de conflits sociaux liés aux réductions d'effectifs. 1 L'exploration de nouveaux gisements est définitivement arrêtée en 1995. 1 La fin de l'aventure minière se précise avec l'arrêt de la production sur le site principal du Mas Lavayre en mai 1997, suivi de près par la fermeture de l'usine de traitement SIMO en juillet 1997. 1 Ces fermetures marquent un tournant majeur pour l'économie locale, lourdement dépendante de l'activité minière. Au total, sur l'ensemble de la période d'exploitation, 14 630 tonnes d'uranium auront été extraites à partir de 5,1 millions de tonnes de minerai traité. 1
La décision de cesser l'exploitation a été principalement dictée par des impératifs économiques plutôt que par une anticipation ou une volonté initiale de gérer de manière exhaustive les passifs environnementaux à long terme. Cette primauté de l'économique a vraisemblablement influencé l'ampleur et le financement des premières phases de réaménagement, privilégiant potentiellement des solutions plus efficientes en termes de coûts immédiats au détriment d'une approche plus globale et pérenne. Les défis actuels de la gestion de l'après-mine sont, en partie, la conséquence de ces décisions initiales, créant une tension structurelle entre la rationalité économique historique de l'exploitant et la demande sociétale contemporaine pour une protection environnementale et sanitaire rigoureuse et durable.
D. Succession des Opérateurs : De COGEMA à AREVA puis Orano
Au fil des restructurations industrielles du secteur nucléaire français, la COGEMA a évolué pour devenir AREVA, qui a elle-même été restructurée pour donner naissance à Orano. 1 Aujourd'hui, Orano Mining est l'entité qui a hérité de la responsabilité de la gestion de l'après-mine de la quasi-totalité des anciens sites uranifères français, y compris ceux du Lodévois. 2 Cette responsabilité englobe la surveillance environnementale, la maintenance des ouvrages de confinement, le traitement des eaux et la préparation des sites pour de nouveaux usages lorsque cela est possible.
Le tableau suivant synthétise les principales étapes de l'exploitation minière dans le Lodévois :
Tableau 1 : Chronologie de l'Exploitation Minière d'Uranium et Jalons Clés dans le Lodévois
Période |
Événements Clés |
Principal(aux) Opérateur(s) Impliqué(s) |
Sites Clés Actifs/Développés |
Notes de Production/Changements |
Fin Années 50 |
Premières découvertes d'indices (Puech, St-Jean-de-la-Blaquière, Le Bosc) |
- |
Puech, St-Jean-de-la-Blaquière, Le Bosc (exploration) |
Travaux de reconnaissance |
1959 |
Octroi des permis de recherche du Puech et de St-Jean-de-la-Blaquière |
- |
Puech, St-Jean-de-la-Blaquière |
Début de l'exploration formelle |
1966 |
Concession du Lodévois accordée au CEA |
CEA |
Ensemble de la concession |
Formalisation de l'exploitation étatique |
1975-1976 |
Début des travaux au Mas Lavayre (descenderie A) ; Création de la COGEMA |
CEA, puis COGEMA |
Mas Lavayre |
Préparation de l'exploitation à grande échelle |
1977-1981 |
Développement de Mas Lavayre (souterrain) et Mas d’Alary (ciel ouvert) ; Construction et mise en service usine SIMO |
COGEMA |
Mas Lavayre, Mas d’Alary, Usine SIMO |
Montée en puissance de la production, premiers concentrés marchands (1981) |
1989-1991 |
Extension à Rabejac (1989), Les Mares (1990), Puech Buissou (1991) |
COGEMA |
Rabejac, Les Mares, Puech Buissou |
Pic de l'étendue géographique de l'exploitation |
1993 |
Réduction de moitié des effectifs et de la production (de 950 t à 500 t U/an) ; Conflits sociaux |
COGEMA |
Tous sites |
Début du déclin économique, tensions sociales |
1995 |
Arrêt de l'exploration |
COGEMA |
- |
Fin de la recherche de nouveaux gisements |
1997 (Mai-Juil) |
Arrêt de la production à Mas Lavayre (Mai) et de l'usine SIMO (Juillet) |
COGEMA |
Mas Lavayre, Usine SIMO |
Cessation définitive de l'extraction et du traitement |
1998-2002 |
Travaux de mise en sécurité des galeries, démantèlement des installations |
COGEMA (puis AREVA) |
Tous sites |
Phase de fermeture et de premier réaménagement ; Démantèlement de l'usine SIMO en 1999 |
Années 2000+ |
Gestion de l'après-mine, reconversion de sites (PRAE Michel Chevalier, parcs photovoltaïques) |
AREVA, puis Orano |
Site du Bosc (PRAE, solaire), autres anciens sites pour surveillance |
Transition vers la gestion à long terme des passifs environnementaux et la valorisation foncière |
Sources : 1
III. Contexte Géologique et Sites Miniers Spécifiques à Lodève
La présence de gisements d'uranium dans le Lodévois est intimement liée à la nature géologique particulière de la région. Comprendre ce contexte est essentiel pour appréhender à la fois l'origine du minerai et les caractéristiques des terrains affectés par l'exploitation.
A. Géologie des Gisements Uranifères du Lodévois
Les gisements d'uranium du bassin de Lodève sont principalement encaissés dans des formations sédimentaires datant du Permien. 7 Ces dépôts permiens, constitués majoritairement d'argilites et de grès, se sont formés dans un contexte de bassins continentaux. L'uranium, initialement dispersé dans des roches sources (souvent des granites anciens érodés), a été mobilisé par des fluides circulant à travers ces formations sédimentaires. Sa précipitation et sa concentration en gisements exploitables ont été favorisées par des conditions réductrices rencontrées dans certains niveaux de ces sédiments, souvent en lien avec la présence de matière organique ou des variations physico-chimiques des eaux souterraines. 8 Cette origine sédimentaire influence la composition minéralogique du minerai et des roches encaissantes, ainsi que le niveau de radioactivité naturelle du secteur, qui peut être significativement plus élevé que dans d'autres contextes géologiques.
B. Aperçu des Opérations Minières
L'extraction de l'uranium dans le Lodévois a fait appel à deux principales méthodes, en fonction de la profondeur et de la configuration des gisements 1 :
- L'exploitation à ciel ouvert (MCO - Mine à Ciel Ouvert) : Utilisée pour les gisements proches de la surface, comme à Mas d’Alary ou sur les sites des Failles Sud. Cette méthode implique le décapage de grandes quantités de roches stériles pour accéder au minerai.
- L'exploitation souterraine (TMS - Travaux Miniers Souterrains) : Privilégiée pour les gisements plus profonds, comme au Mas Lavayre ou aux Mares. Elle consiste à creuser des galeries et des puits pour atteindre les veines de minerai.
Une fois extrait, le minerai était acheminé vers l'usine de traitement SIMO. Le processus de valorisation y comprenait plusieurs étapes : le concassage et le broyage pour réduire la taille des roches, suivis d'une lixiviation chimique, généralement à l'aide d'acide sulfurique, pour dissoudre sélectivement l'uranium. 1 L'uranium était ensuite extrait de la solution, purifié et précipité sous forme de concentré solide, le "yellow cake".
C. Informations Détaillées sur les Principaux Anciens Sites Miniers
L'inventaire MIMAUSA de l'IRSN 5 fournit des informations précieuses sur les caractéristiques et le statut des différents sites de la concession du Lodévois.
- 1. Site du Bosc (Communes du Bosc, Lodève, Le Puech, Soumont) - Concession du Lodévois :Ce vaste ensemble, exploité par le CEA puis la COGEMA (aujourd'hui Orano), regroupait de multiples chantiers d'extraction, dont les plus notables étaient Mas Lavayre (souterrain), Treviels, Les Mares (souterrain et ciel ouvert), Mas d’Alary (ciel ouvert), et les Failles (ciel ouvert). 5 C'est de cette concession qu'ont été extraites la totalité des 14 630 tonnes d'uranium produites dans le Lodévois. 5 Les résidus de traitement, s'élevant à 4,1 millions de tonnes issues du traitement dynamique, sont stockés sur le site de Mas d'Alary. 5 Un système de traitement des eaux d'exhaure et de ruissellement est toujours en activité, avec des rejets contrôlés dans la Lergue. 5 La gestion à long terme de ce traitement des eaux est une préoccupation centrale. 2 L'historique administratif est dense, incluant les autorisations d'exploitation, le classement des installations de traitement et de stockage de résidus en tant qu'Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE), la création d'une Commission Locale d'Information et de Surveillance (CLIS) le 27 novembre 1996, des demandes d'expertise à l'IRSN, et les arrêtés préfectoraux successifs encadrant la cessation d'activité et la surveillance post-exploitation. 5 La surveillance actuelle, définie par des arrêtés de 2004 et 2005, porte sur l'air, l'eau et des bioindicateurs. 5 Une partie importante de l'ancien site industriel a été cédée à la Communauté de Communes du Lodévois pour y développer le Parc Régional d’Activité Économique (PRAE) Michel Chevalier. 1 Des parcs photovoltaïques ont également été installés sur certaines parcelles. 3
- 2. La Plane / Campagnac (Commune du Bosc) :Exploité par le CEA puis la COGEMA, ce site a produit 62 tonnes d'uranium. 5 Il ne comporte pas de stockage de résidus de traitement et le traitement des eaux y est arrêté. 5 Les eaux de ce site s'écoulent vers le Riviéral, puis le Riviernoux, et enfin la Lergue. 5 La procédure d'arrêt des travaux a abouti à un "deuxième donner acte" le 29 mai 2000, et une expertise de l'IRSN avait été sollicitée le 29 octobre 1997. 5 La surveillance du site a été officiellement arrêtée. 5 Actuellement, le site n'a pas d'utilisation particulière. Cependant, des investigations ultérieures de l'IRSN ont mis en évidence la présence d'un indice radioactif naturel sur le secteur de Campagnac, avec des débits de dose ambiants extrêmement élevés, atteignant jusqu'à 56000 nSv.h−1. 13
- 3. Puech Bouissou (Commune de Saint Jean de la Blaquière) :Ce site, également exploité par le CEA puis la COGEMA, a fourni 9 tonnes d'uranium. 5 Il n'y a pas de stockage de résidus sur place et aucun effluent n'est actuellement traité ; les eaux s'écoulent vers la Marguerite puis la Lergue. 5 Le "deuxième donner acte" pour l'arrêt des travaux date du 13 avril 2000, et une expertise IRSN avait été demandée le 2 juin 1998. 5 La surveillance est arrêtée. 5 Les bâtiments ont été cédés à la municipalité et les terrains remis dans le domaine public. 5 Des études de la CRIIRAD en 2003 et 2004 ont signalé la présence de minerai résiduel et une contamination persistante. 14 Des mesures de l'IRSN en 2014 ont montré des débits de dose généralement conformes au bruit de fond naturel, mais avec quelques points chauds localisés. 13
- 4. Rabejac (Commune du Puech) :Exploité par le CEA puis la COGEMA, ce site a produit 72 tonnes d'uranium. 5 Il ne possède pas de stockage de résidus et aucun traitement des eaux n'est en cours ; les eaux s'écoulent vers le Ronel puis la Lergue. 5 Le "deuxième donner acte" a été prononcé le 29 mai 2000, après une demande d'expertise IRSN le 29 octobre 1997. 5 La surveillance est arrêtée et le site n'a pas d'utilisation particulière. 5 L'IRSN a mesuré sur les verses à stériles des débits de dose allant de 300 à 1000 nSv.h−1. 13
- 5. Soumont :Bien que Soumont soit listé parmi les localisations de la concession du "SITE DU BOSC" 5, les données spécifiques pour Soumont en tant que site minier individuel distinct ne sont pas aussi clairement délimitées que pour les autres dans les documents MIMAUSA. 5 Il fait partie intégrante de la concession élargie. La Commission de Suivi de Site (CSS) mentionnée dans des documents plus récents 15 concerne un centre de stockage de déchets et les activités d'Orano, ce qui peut inclure l'héritage de l'exploitation uranifère dans cette zone. Un projet de centrale photovoltaïque sur d'anciennes terres minières à Soumont est également documenté. 15
L'analyse des données MIMAUSA 5 révèle une hétérogénéité significative dans le statut post-fermeture de ces sites. Alors que le "Site du Bosc", avec ses installations principales (Mas Lavayre, Mas d'Alary), bénéficie d'un traitement des eaux et d'une surveillance continus, des sites plus petits comme La Plane/Campagnac, Puech Bouissou et Rabejac ont vu leur surveillance officiellement interrompue avant 2007. Néanmoins, des investigations ultérieures menées par l'IRSN 13 et la CRIIRAD 14 sur certains de ces sites "sans surveillance" ont mis en lumière des problématiques radiologiques résiduelles notables. Ceci indique que l'acte administratif d'arrêter la surveillance ne signifie pas nécessairement une absence de risque. Un décalage potentiel existe donc entre la clôture administrative et la réalité environnementale, soulignant la nécessité de stratégies de surveillance à long terme, informées par les risques et non uniquement limitées dans le temps ou basées sur des évaluations initiales de fermeture.
Le tableau ci-dessous résume les informations clés des principaux anciens sites miniers de la concession de Lodève :
Tableau 2 : Synthèse des Principaux Anciens Sites Miniers d'Uranium de la Concession de Lodève
Nom du Site (Commune) |
Opérateur |
Uranium Extrait (tonnes) |
Résidus sur Site (Oui/Non, Quantité) |
Traitement Eaux (Actuel) |
Dates Admin. Clés (Fermeture/Surveillance) |
Usage Actuel / Statut |
Constats Radiologiques Notables (IRSN/CRIIRAD) |
Site du Bosc (Le Bosc, Lodève, Le Puech, Soumont) |
CEA puis COGEMA |
14 630 |
Oui, 4.1 Mt (Mas d'Alary) |
Oui |
CLIS (1996), Arrêtés 2004/2005 |
Zone industrielle (PRAE Michel Chevalier), Parcs photovoltaïques, Surveillance active |
Site principal de stockage de résidus ; Eaux traitées rejetées dans la Lergue. |
La Plane / Campagnac (Le Bosc) |
CEA puis COGEMA |
62 |
Non |
Non (arrêtée) |
2e donner acte (2000), Surv. arrêtée |
Pas d'usage particulier |
Indice radioactif naturel avec débits de dose jusqu'à 56000 nSv.h−1 (IRSN 2014). 13 |
Puech Bouissou (St Jean de la Blaquière) |
CEA puis COGEMA |
9 |
Non |
Non (pas d'effluent) |
2e donner acte (2000), Surv. arrêtée |
Bâtiments cédés à la commune, Terrains domaine public |
Minerai résiduel et contamination (CRIIRAD 2003/04). 14 Débits dose proches du fond sauf points localisés (IRSN 2014). 13 Stériles réutilisés sur chemins, certains remédiés. 17 |
Rabejac (Le Puech) |
CEA puis COGEMA |
72 |
Non |
Non (arrêtée) |
2e donner acte (2000), Surv. arrêtée |
Pas d'usage particulier |
Verse à stériles avec débits de dose de 300 à 1000 nSv.h−1 (IRSN 2014). 13 |
Usine SIMO (sur Site du Bosc) |
COGEMA |
(Traitement minerai) |
(Démantelée, déchets avec résidus) |
(Partie du Site du Bosc) |
Démantèlement 1999 |
Partie du PRAE Michel Chevalier |
Anomalies radiamétriques post-démantèlement (CRIIRAD 2004). 14 |
Sources principales : 5, complétées par 13
IV. Risques Sanitaires Associés aux Anciennes Mines d'Uranium
L'héritage des anciennes mines d'uranium comprend un ensemble de risques pour la santé humaine, découlant à la fois de la radioactivité des éléments manipulés et de la toxicité chimique de certains d'entre eux.
A. Risques Radiologiques
- 1. Uranium et ses Produits de Désintégration :L'uranium naturel est un élément faiblement radioactif, mais il est à la tête d'une longue chaîne de désintégration radioactive, produisant une série de descendants, ou produits de filiation, dont plusieurs sont hautement radiotoxiques. Parmi les plus préoccupants figurent le radium 226 (226Ra), le radon 222 (222Rn), le polonium 210 (210Po), le plomb 210 (210Pb) et le thorium 230 (230Th). 10 Ces radionucléides émettent différents types de rayonnements ionisants :
- Les rayonnements alpha (α) : constitués de particules lourdes (noyaux d'hélium), ils ont un pouvoir de pénétration faible (arrêtés par une feuille de papier ou la couche superficielle de la peau) mais sont très ionisants et donc particulièrement nocifs s'ils sont émis à l'intérieur de l'organisme suite à une inhalation ou une ingestion de substances radioactives. 22
- Les rayonnements bêta (β) : constitués d'électrons ou de positons, ils sont plus pénétrants que les alpha (peuvent traverser quelques millimètres de tissus biologiques) et peuvent causer des dommages par irradiation externe (contact avec la peau) ou interne. 19
- Les rayonnements gamma (γ) : de nature électromagnétique (comme les rayons X), ils sont très pénétrants et peuvent irradier l'ensemble du corps même à distance de la source. Ils constituent le principal risque d'irradiation externe à proximité des stériles miniers ou des résidus. 10
- 2. Voies d'Exposition :L'exposition des populations aux substances radioactives issues des anciens sites miniers peut se produire par plusieurs voies :
- Irradiation externe : Principalement due aux rayonnements gamma émis par les radionucléides présents dans les sols contaminés, les stériles miniers (verses), les résidus de traitement, ou encore les matériaux de construction fabriqués avec des stériles radioactifs. 10 Une exposition prolongée à proximité de ces sources peut entraîner une dose significative.
- Contamination interne par inhalation : L'inhalation de gaz radon (222Rn), un gaz radioactif inodore et incolore émanant continuellement du radium 226 présent dans les sols et les roches uranifères, est une voie d'exposition majeure. 26 Le radon et ses descendants solides à courte vie peuvent se fixer dans les poumons, irradiant les tissus et augmentant le risque de cancer. L'inhalation de poussières radioactives (contenant de l'uranium, du radium, etc.) issues de l'érosion des verses à stériles ou des résidus de traitement est une autre source de contamination interne. 26
- Contamination interne par ingestion : L'ingestion d'eau de boisson contaminée par l'uranium ou le radium, ou la consommation d'aliments (poissons, légumes, produits laitiers) issus de zones où les sols ou les eaux sont contaminés, peuvent conduire à une incorporation de radionucléides. 27
- 3. Impacts Sanitaires Documentés et Potentiels :Les études épidémiologiques menées sur les mineurs d'uranium ont clairement établi un lien entre l'exposition professionnelle au radon et une augmentation du risque de cancer du poumon. 22 Pour les populations riveraines, les niveaux d'exposition sont généralement plus faibles, mais une exposition chronique à de faibles doses peut également induire des risques. L'uranium, en tant que métal lourd, possède une toxicité chimique qui affecte principalement les reins (néphrotoxicité), pouvant entraîner des dysfonctionnements rénaux même à des concentrations relativement faibles dans l'eau de boisson. 22 D'autres effets potentiels d'une exposition chronique à l'uranium et à ses descendants incluent des dommages à l'ADN, des perturbations de la croissance osseuse, et un risque accru d'autres types de cancers, bien que l'établissement de liens de causalité directs pour de faibles doses environnementales au sein de la population générale soit complexe en raison de la multifactorialité de ces maladies et des longs temps de latence. 22
B. Toxicité Chimique
Indépendamment de sa radioactivité, l'uranium est un élément chimiquement toxique. Son principal organe cible est le rein, où il peut s'accumuler et provoquer des lésions tubulaires. 22 Les résidus de traitement peuvent également contenir d'autres métaux lourds ou des produits chimiques utilisés lors du processus de lixiviation (acides, bases pour la neutralisation comme la chaux), qui peuvent présenter leurs propres risques toxiques s'ils migrent dans l'environnement. 10
C. Comprendre les Unités de Radioactivité et les Limites de Dose
La communication sur les risques radiologiques est souvent rendue complexe par la diversité des unités de mesure utilisées.
- 1. Activité vs. Dose :
- Le Becquerel (Bq) mesure l'activité d'une source radioactive, c'est-à-dire le nombre de désintégrations nucléaires par seconde. Il est utilisé pour quantifier la radioactivité dans l'air (en Bq/m3), dans l'eau (en Bq/L), ou dans les matières solides comme les sols ou les aliments (en Bq/kg). 27
- Le Gray (Gy) est l'unité de dose absorbée. Elle mesure l'énergie déposée par les rayonnements ionisants par unité de masse de matière irradiée (1 Gy = 1 Joule/kg). 23
- Le Sievert (Sv), et plus couramment ses sous-multiples le millisievert (mSv, un millième de Sv) et le microsievert (µSv, un millionième de Sv), est l'unité utilisée pour évaluer l'impact biologique des rayonnements sur les tissus vivants. La dose efficace (en Sv) prend en compte le type de rayonnement et la sensibilité des différents organes et tissus. C'est cette unité qui est utilisée pour fixer les limites réglementaires d'exposition. 27
- 2. Coups par Seconde (c/s ou cps) :Les compteurs Geiger-Müller et certains scintillomètres (comme le SPP2 souvent mentionné dans les rapports de la CRIIRAD et d'AREVA/Orano 13) fournissent une mesure en coups par seconde (c/s) ou coups par minute (cpm). Cette mesure indique le nombre d'événements ionisants détectés par l'appareil. 31 Il est crucial de comprendre que les c/s ne sont pas une mesure directe de la dose (en Sv) ni de l'activité (en Bq) sans un étalonnage spécifique de l'appareil pour les radionucléides présents, leur énergie, et la géométrie de la mesure. 33 Un facteur de conversion c/s vers µSv/h est propre à chaque instrument et à la nature du champ de rayonnement mesuré. 32 L'utilisation de facteurs de conversion génériques peut donc être source d'erreurs importantes. Les mesures en c/s sont utiles pour des levés radiamétriques rapides afin d'identifier des anomalies ("points chauds") qui nécessitent ensuite des investigations plus poussées avec des appareils et des méthodes permettant une quantification en termes de dose ou d'activité. 13
- 3. Limites de Dose Réglementaires :La réglementation française et européenne fixe des limites de dose pour protéger la population et les travailleurs :
- Pour le public, la limite de dose efficace ajoutée par les activités industrielles (nucléaires ou autres) est de 1 mSv/an. Cette limite ne prend pas en compte l'exposition à la radioactivité naturelle ni les expositions médicales. 27
- Pour les travailleurs exposés aux rayonnements ionisants (catégorie A), la limite réglementaire en France est de 20 mSv/an. 2
- À titre de comparaison, l'exposition moyenne d'un individu en France à la radioactivité naturelle est de l'ordre de 2,9 à 3,3 mSv/an, avec des variations importantes selon les régions (par exemple, 6 à 8 mSv/an en Bretagne en raison des sols granitiques). 27
- Des seuils de potabilité sont également fixés pour l'uranium (OMS : 15 µg/L) et pour l'activité alpha et bêta globale dans l'eau de boisson. 27
La complexité des unités radiologiques et la difficulté à convertir directement certaines mesures de terrain (comme les c/s) en estimation de risque sanitaire (en mSv) constituent un défi majeur pour la communication. Si cette complexité n'est pas clairement explicitée, elle peut engendrer des incompréhensions et alimenter la méfiance du public envers les données présentées. De plus, la nature invisible de la radioactivité 23 et la longue période de latence de certains effets sanitaires, comme les cancers 19, rendent ardue l'établissement de liens de causalité définitifs entre des expositions environnementales passées à de faibles doses et l'état de santé actuel d'une population. Cette incertitude renforce l'importance du principe de précaution dans la gestion des sites présentant une contamination radioactive rémanente.
Le tableau suivant récapitule les principaux contaminants, leurs voies d'exposition et les risques sanitaires associés :
Tableau 3 : Principaux Contaminants Radiologiques et Chimiques, Voies d'Exposition et Risques Sanitaires Associés
Contaminant |
Principale(s) Voie(s) d'Exposition |
Principaux Risques Sanitaires |
Radon 222 (222Rn) et ses descendants |
Inhalation (gaz) |
Cancer du poumon (principalement) 26 |
Radium 226 (226Ra) |
Ingestion (eau, aliments), Inhalation (poussières), Externe (gamma) |
Accumulation dans les os, augmentation du risque de cancer des os, leucémies 22 |
Uranium (isotopes 238U, 235U) |
Ingestion (eau, aliments), Inhalation (poussières) |
Toxicité chimique rénale (néphrotoxicité) 22, Risques radiologiques (cancers) si incorporation importante 22 |
Plomb 210 (210Pb), Polonium 210 (210Po) |
Ingestion (aliments, notamment chaîne alimentaire), Inhalation |
Très radiotoxiques par ingestion, contribuent à la dose interne, risque de cancers 10 |
Thorium 230 (230Th) |
Inhalation (poussières), Ingestion |
Radiotoxique, contribue à la radioactivité à long terme des résidus 10 |
Rayonnements Gamma (γ) directs |
Irradiation externe |
Augmentation du risque de cancers divers en fonction de la dose reçue 10 |
Métaux lourds (non U) et résidus chimiques |
Ingestion (eau, sol, aliments), Inhalation (poussières) |
Variés selon les substances (toxicité spécifique d'organe, effets cancérigènes potentiels) 10 |
Sources : Synthèse à partir de 10
V. Impacts Environnementaux et Contamination
L'extraction et le traitement de l'uranium ont engendré des impacts environnementaux multiples et durables dans le Lodévois, affectant l'eau, les sols et potentiellement l'air et les écosystèmes locaux.
A. Contamination de l'Eau
- 1. Eaux de Surface :Les cours d'eau du bassin versant de la Lergue ont été, et sont potentiellement encore, affectés par les activités minières passées. Le ruissellement des eaux de pluie sur les verses à stériles et les parcs à résidus de traitement, ainsi que les anciennes pratiques de rejet direct des eaux d'exhaure minière, ont pu entraîner une contamination des rivières et ruisseaux. 27 Des études ont mis en évidence des niveaux élevés d'uranium, et parfois de radium, dans les eaux de la Lergue et de ses affluents (Riviéral, Ronel, Marguerite) en aval des anciens sites miniers du Lodévois. 27 Par exemple, la mission de l'IRSN de 2014 a détecté des concentrations notables d'uranium dans les ruisseaux du Mas d’Alary et du Domergoux/Riviéral. 13 Historiquement, des contentieux ont même opposé des associations à la COGEMA concernant la qualité des eaux rejetées en Limousin, illustrant une problématique qui n'était pas propre au Lodévois. 10
- 2. Eaux Souterraines :L'infiltration de contaminants à travers les sols et les stockages de déchets miniers constitue un risque pour la qualité des nappes phréatiques. 27 Les résidus de traitement, souvent stockés sous forme de boues fines, et les stériles peuvent libérer des radionucléides et des métaux lourds qui percoent vers les aquifères. Les galeries minières elles-mêmes, si elles ne sont pas correctement noyées et isolées, peuvent devenir des drains préférentiels pour la migration de la pollution souterraine. 22 La surveillance à long terme de la qualité des eaux souterraines est donc un impératif pour prévenir toute contamination des ressources en eau potable ou à usage agricole. 2
B. Contamination des Sols et Dispersion de Matières Radioactives
- 1. Stériles Miniers :L'exploitation uranifère a généré des volumes considérables de stériles miniers, ces roches excavées pour accéder au minerai, qui, bien que présentant de faibles teneurs en uranium, contiennent néanmoins des éléments radioactifs de la chaîne de l'uranium. 2 Une pratique répandue par le passé, et particulièrement préoccupante, a été l'utilisation incontrôlée de ces stériles en dehors des emprises minières : pour le remblaiement de terrains, la construction de routes, de chemins, voire pour les fondations de bâtiments. 10 Cette dissémination a conduit à une pollution diffuse et difficile à maîtriser. Bien que des législations comme l'UMTRCA aux États-Unis (1978) aient mis fin à ces pratiques 26, leur encadrement en France a été plus tardif. AREVA/Orano a par la suite entrepris des campagnes de recensement et de remédiation des zones où des stériles avaient été réutilisés de manière inappropriée, avec un seuil d'intervention souvent fixé à une dose ajoutée de 0,6 mSv/an. 2
- 2. Résidus de Traitement :Les résidus de traitement sont des sables fins ou des boues résultant de l'attaque chimique du minerai pour en extraire l'uranium. 2 Ils concentrent environ 75% à 80% de la radioactivité initialement présente dans le minerai, car la plupart des descendants de l'uranium (thorium 230, radium 226, plomb 210, polonium 210) n'ont pas été extraits avec l'uranium. 2 Leur activité peut être très élevée (souvent supérieure à 100000 Bq/kg, parfois atteignant plus de 500000 Bq/kg). 10 Dans le Lodévois, 4,1 millions de tonnes de ces résidus sont stockés sur le site de Mas d'Alary 5, généralement dans des bassins ou des verses spécifiques. Ces stockages représentent une source potentielle de contamination par dispersion éolienne (poussières) ou hydrique (lessivage, érosion) s'ils ne sont pas recouverts et gérés de manière adéquate. 10 Ils contiennent également des résidus des produits chimiques utilisés lors du traitement. 10
- 3. Émanation de Radon :Les stériles et les résidus contenant du radium 226 (226Ra) sont une source continue d'émanation de radon 222 (222Rn), un gaz radioactif. 10 Le confinement du radon est techniquement difficile, et sa migration dans l'atmosphère ou son accumulation dans des espaces clos (bâtiments construits sur ou à proximité de zones contaminées) constitue un risque sanitaire.
Ces stériles et résidus constituent de véritables "machines à pollution perpétuelle". Leur contenu en radionucléides à longue période de vie, notamment le thorium 230 (période de 75000 ans 10), signifie qu'ils resteront une source de radioactivité et de radon pendant des centaines de milliers d'années. Les pratiques passées de dissémination des stériles ont disséminé cette source de risque sur de vastes étendues, rendant une décontamination complète extrêmement ardue et coûteuse. La question de la pérennité des ouvrages de confinement des grands dépôts de résidus, face aux processus naturels d'érosion et aux événements climatiques extrêmes, se pose avec acuité sur des échelles de temps géologiques.
C. Contamination de l'Air
Outre le radon, des poussières radioactives peuvent être mises en suspension par le vent à partir des verses à stériles, des parcs à résidus non stabilisés, ou des sols contaminés, et transportées sur des distances variables. 10 La surveillance de la qualité de l'air (poussières, radon, rayonnement gamma ambiant) fait partie intégrante des programmes de suivi environnemental des anciens sites miniers. 27
D. Impacts sur les Écosystèmes Locaux, la Faune et la Flore
La contamination de l'eau et des sols peut entraîner un transfert de radionucléides et de contaminants chimiques vers la flore et la faune locales. 3 Ces substances peuvent être absorbées par les plantes, puis ingérées par les animaux, conduisant à une bioaccumulation le long des chaînes alimentaires. Les écosystèmes aquatiques sont particulièrement vulnérables à la pollution issue des drainages miniers. 13 Bien que des études générales de l'INERIS existent sur les contaminants chimiques aquatiques 39, des études écotoxicologiques spécifiques et détaillées pour les écosystèmes du Lodévois affectés par les mines d'uranium ne sont pas explicitement détaillées dans les documents fournis. Le rapport du Groupe d'Expertise Pluraliste (GEP) sur les mines du Limousin avait d'ailleurs recommandé une surveillance accrue des écosystèmes et des habitats. 41 Au-delà des aspects de contamination, les opérations minières elles-mêmes (excavations, construction d'infrastructures) ont entraîné une perturbation physique des habitats.
E. Préoccupations Environnementales Spécifiques aux Sites Clés du Lodévois
- Le Bosc / Mas d'Alary : La présence du principal stockage de résidus (4,1 Mt) 5 et la station de traitement des eaux associée constituent un point de vigilance majeur pour le long terme, notamment concernant les risques de lixiviation et l'efficacité pérenne du traitement des effluents rejetés dans la Lergue.
- La Plane / Campagnac : L'indice radioactif naturel identifié, avec des niveaux de radiation de surface très élevés (jusqu'à 56000 nSv.h−1) 13, pose un risque d'exposition directe si l'accès public n'est pas rigoureusement contrôlé et la signalisation adéquate.
- Puech Bouissou / Rabejac / Saint Jean de la Blaquière : La problématique de la dispersion des stériles miniers sur les voiries et dans des zones accessibles au public 14 et la découverte de contaminations résiduelles après l'arrêt officiel de la surveillance 13 illustrent les limites des premières phases de réaménagement.
- Ancien site de l'usine SIMO (intégré au site du Bosc) : Les anomalies radiamétriques constatées par la CRIIRAD après le démantèlement de l'usine 14 soulignent la nécessité d'une caractérisation radiologique exhaustive avant toute reconversion des terrains industriels.
L'eau apparaît comme le vecteur principal de dissémination de la contamination. La connectivité hydrologique du district minier, où de nombreux sites drainent leurs eaux vers le système de la Lergue 5, implique qu'une contamination issue d'un point peut affecter une zone étendue en aval. Cela complexifie la gestion et la surveillance, qui doivent adopter une approche intégrée à l'échelle du bassin versant. L'efficacité et la pérennité des stations de traitement des eaux 2 sont donc cruciales, toute défaillance pouvant avoir des conséquences environnementales significatives.
VI. Gestion, Démantèlement et Réhabilitation des Sites Miniers
La gestion de l'après-mine est une phase complexe et de longue durée, impliquant la sécurisation des anciens ouvrages, le traitement des déchets, la surveillance environnementale et, lorsque c'est possible, la reconversion des sites. Orano, en tant qu'héritier de la COGEMA et d'AREVA, porte la responsabilité principale de cette gestion pour la majorité des anciens sites uranifères français.
A. Responsabilités et Approche d'Orano dans la Gestion de l'Après-Mine
Orano assure la gestion de 235 des 248 anciens sites miniers d'uranium en France. 2 La stratégie affichée par l'entreprise vise à minimiser l'impact résiduel des anciennes activités, à limiter la superficie des terrains soumis à des restrictions d'usage, à assurer une intégration paysagère des sites réaménagés, à préserver la biodiversité et à favoriser la reconversion des terrains pour de nouvelles activités économiques, environnementales ou sociales. 2 L'un des principes directeurs de cette démarche est l'application du principe ALARA ("As Low As Reasonably Achievable"), qui vise à réduire l'exposition radiologique au niveau le plus bas qu'il soit raisonnablement possible d'atteindre, en tenant compte des facteurs techniques, économiques et sociaux. 2
B. Techniques de Démantèlement et de Réaménagement
Les méthodes de réaménagement varient en fonction de la nature des ouvrages et des déchets :
- 1. Mines Souterraines : La priorité est d'assurer la stabilité à long terme des galeries et des puits, et de condamner tous les accès (puits, descenderies) pour prévenir les intrusions et les risques d'effondrement en surface. Un suivi spécifique est mis en place pour surveiller la remontée des eaux dans les travaux miniers (le "noyage") et contrôler la qualité de ces eaux aux points d'émergence potentiels. 2
- 2. Mines à Ciel Ouvert : Les vastes excavations (fosses) peuvent être comblées, en totalité ou en partie, avec des stériles miniers et/ou des résidus de traitement. Elles sont ensuite généralement recouvertes d'une couche de terre végétale et revégétalisées pour s'intégrer au paysage, ou mises en eau pour créer des plans d'eau. 2 Un exemple hors Lodévois est celui de la mine de Masgrimauds (Haute-Vienne), où un projet de centre de loisirs a été abandonné en raison d'une contamination résiduelle, conduisant à l'installation d'un parc solaire. 10
- 3. Usines de Traitement et Installations de Surface : La plupart des installations industrielles (chevalements, concasseurs, ateliers) sont démantelées. Les matériaux ayant été en contact avec l'uranium ou des substances radioactives sont généralement gérés comme des déchets et stockés avec les résidus de traitement. Certains bâtiments administratifs peuvent être conservés s'ils sont en bon état et peuvent accueillir de nouvelles activités. 2 L'usine SIMO de Lodève a ainsi été démantelée en 1999. 1
- 4. Gestion des Résidus de Traitement : Ces déchets fins et radioactifs sont stockés de manière pérenne dans des bassins ou des cellules de stockage spécialement aménagés, ou parfois dans d'anciennes fosses de mines à ciel ouvert. Ils sont ensuite recouverts d'une couverture multicouche (matériaux argileux, géomembranes, terre végétale) conçue pour limiter l'infiltration d'eau, réduire l'émanation de radon et permettre la revégétalisation, ou ils peuvent être maintenus sous une couverture d'eau. 2 Ces sites de stockage de résidus demeurent la propriété d'Orano et sont surveillés en tant qu'Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE). 2
- 5. Gestion des Stériles Miniers : Pour les stériles qui ont été dispersés en dehors des sites miniers, Orano a mené des campagnes d'identification (notamment par survol héliporté suivi de mesures au sol). Les zones où la dose efficace annuelle ajoutée (DEAA) dépassait un certain seuil (souvent 0,6 mSv/an) ont fait l'objet de travaux d'enlèvement. Ces stériles sont ensuite regroupés sur des sites "exutoires", généralement des verses à stériles existantes ou des zones de stockage de résidus. 2
- 6. Traitement des Eaux : Des stations de traitement des eaux sont maintenues en service sur plusieurs anciens sites pour collecter et traiter les eaux d'exhaure minière, les eaux de ruissellement provenant des stockages de résidus et de stériles, ou les eaux de lixiviation. L'objectif est de réduire la concentration en uranium et autres polluants avant leur rejet dans le milieu naturel, afin de respecter les limites réglementaires. 2 Le site du Bosc à Lodève dispose d'une telle station. 5 Orano exploite 18 stations de ce type en France pour les anciennes mines d'uranium. 2
C. Surveillance et Contrôle à Long Terme
Orano s'est engagé à assurer une surveillance environnementale rigoureuse de ses anciens sites miniers. Cela comprend des prélèvements et analyses réguliers de l'air (poussières, radon, rayonnement gamma), de l'eau (eaux de surface, eaux souterraines, sédiments), des sols et des bioindicateurs (faune, flore). 2 Plus de 6 500 échantillons seraient prélevés et 35 000 analyses réalisées chaque année sur l'ensemble des sites français, par des laboratoires accrédités par l'ASN. 2 Pour le site du Bosc, la surveillance porte sur l'air, l'eau et des bioindicateurs, conformément aux arrêtés préfectoraux de 2004 et 2005. 5
D. Efficacité et Défis de la Réhabilitation
La perception de l'efficacité de ces travaux de réhabilitation est contrastée. Du point de vue d'Orano, les efforts consentis ont permis une réintégration réussie de nombreux sites dans leur environnement, avec la création de zones écologiques, de forêts gérées durablement, d'espaces de loisirs (pêche, chasse) et des reconversions industrielles ou agricoles, notamment via l'installation de parcs photovoltaïques. 2
Cependant, des organismes indépendants comme la CRIIRAD portent un regard beaucoup plus critique. Ils estiment que le réaménagement est souvent insatisfaisant du point de vue de la radioprotection, pointant la persistance de contaminations résiduelles, un confinement parfois inadéquat des déchets, et la dispersion de matières radioactives qui n'ont pas été complètement gérées. 10 La CRIIRAD a, par exemple, mis en évidence des problèmes sur le site de Puech Bouissou après sa réhabilitation officielle 14 et a exprimé des préoccupations quant à la sécurité des projets d'installation de parcs photovoltaïques sur d'anciens sites miniers comme celui du Bosc, craignant une banalisation des risques et une possible remise en suspension de contaminants lors des travaux. 35 L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a également appelé à des améliorations dans la gestion des sites miniers déclassés. 10
Cette divergence de vues illustre la complexité de la notion de "réhabilitation". Alors que l'opérateur peut mettre en avant la reconversion économique et une certaine restauration écologique, les critiques se focalisent sur la persistance des risques radiologiques à très long terme et sur la suffisance des mesures prises pour les maîtriser. Le principe ALARA, bien que central, est sujet à interprétation : ce qui est jugé "raisonnablement réalisable" peut varier en fonction des contraintes économiques, des technologies disponibles et des attentes sociétales en matière de protection. Ce qui était acceptable par le passé ne l'est plus forcément aujourd'hui, à mesure que la connaissance des risques évolue et que la sensibilité du public à ces questions s'accroît.
E. Étude de Cas de Reconversion : Le PRAE Michel Chevalier (Le Bosc)
Le Parc Régional d’Activité Économique (PRAE) Michel Chevalier, implanté sur une partie de l'ancien site industriel de la COGEMA/AREVA au Bosc, est un exemple majeur de tentative de reconversion économique dans le Lodévois. 1 Après la fermeture de la mine, 120 hectares de terrains ont été cédés par AREVA à la Communauté de Communes du Lodévois en 2005 pour un euro symbolique. 1 Le développement du PRAE a débuté vers 2008-2013, sous la gestion d'un syndicat mixte, avec une commercialisation assurée par l'ARAC et AD'OCC. 1 En 2023, un rapport de la Communauté de Communes Lodévois et Larzac (CCLL) indiquait que les parcs d'activités du territoire (incluant le PRAE) comptaient 110 entreprises et 1200 emplois, et que 14 demandes d'implantation sur le PRAE Michel Chevalier avaient été étudiées cette année-là. 45
L'ASN a été impliquée dans l'examen des plans de réaménagement, notamment concernant la démolition d'anciens bâtiments sur le périmètre du futur PRAE. 46 Cependant, des associations comme la CRIIRAD et Arrêt du Nucléaire 34 ont exprimé des inquiétudes quant à la sécurité radiologique des travailleurs et des futurs occupants du parc, ainsi que sur l'adéquation de la caractérisation radiologique du site avant sa reconversion. 14 Parallèlement au PRAE, des centrales solaires photovoltaïques ont été installées sur d'autres parcelles de l'ancienne concession minière du Bosc. 3
La reconversion de ces sites est un enjeu à double tranchant. D'un côté, elle offre des perspectives de revitalisation économique pour un territoire durement touché par la fin de l'activité minière. De l'autre, elle se déroule sur des terrains marqués par un lourd héritage industriel et une contamination potentielle. La nécessité de modifier parfois les arrêtés préfectoraux initiaux pour permettre ces nouveaux développements 35 suggère une tension entre les objectifs de protection environnementale originels et les nouvelles ambitions économiques. Un équilibre délicat doit donc être trouvé pour que cette revitalisation ne se fasse pas au détriment de la sécurité sanitaire et environnementale à long terme.
VII. Cadre Réglementaire et Institutionnel
La gestion des anciennes mines d'uranium en France, y compris celles du Lodévois, est encadrée par un ensemble complexe de législations nationales et européennes, et supervisée par plusieurs instances réglementaires et consultatives.
A. Législation Nationale (Française)
Plusieurs codes et lois régissent les différentes facettes de l'après-mine uranifère :
- Le Code Minier encadre les opérations d'exploration, d'exploitation, l'arrêt des travaux miniers, ainsi que la responsabilité de l'exploitant en cas de dommages causés par son activité. 9 Il définit les procédures de renonciation à une concession.
- Le Code de l'Environnement est central pour la gestion des impacts. Il réglemente les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE), catégorie à laquelle appartiennent les stockages de résidus de traitement d'uranium (ancienne rubrique 167b 5, actuelle rubrique 1735 34 ou 3260). Il encadre également la gestion des déchets, la protection de l'eau, les études d'impact et les procédures d'autorisation. 2
- Le Code de la Santé Publique fixe les normes de radioprotection pour la population, y compris les limites de dose admissibles, ainsi que les critères de qualité pour l'eau potable (concentrations maximales pour l'uranium, l'activité alpha et bêta globale). 27
- La loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs a instauré un cadre législatif global pour l'ensemble des déchets radioactifs, y compris ceux issus des anciennes mines d'uranium. Elle a notamment créé le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR), révisé périodiquement, et impose des plans de surveillance renforcée pour les stockages de résidus miniers. 4
- La circulaire ministérielle du 22 juillet 2009 précise les modalités de gestion des anciennes mines d'uranium, notamment en ce qui concerne le recensement et la gestion des stériles miniers qui auraient été dispersés en dehors des sites. 17
B. Directives de l'Union Européenne
La réglementation européenne, notamment via les directives Euratom, établit les normes fondamentales en matière de radioprotection. La directive 2013/59/Euratom fixe les limites de dose pour le public (1 mSv/an en dose efficace ajoutée) et pour les travailleurs exposés (20 mSv/an) 2, qui sont transposées en droit français. D'autres directives européennes concernent la gestion des déchets et l'évaluation des incidences sur l'environnement des projets.
C. Principaux Organismes Réglementaires et Consultatifs
- ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) : Agence indépendante chargée du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France. Son champ de compétence s'étend à la surveillance des anciens sites miniers, en particulier pour ce qui touche aux déchets radioactifs et à l'exposition des populations et des travailleurs. 2 Elle peut émettre des avis, des recommandations et des prescriptions. L'ASN a été impliquée dans l'examen des modalités de réaménagement des sites du Lodévois, comme le PRAE Michel Chevalier. 46
- DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) : Service déconcentré de l'État en région, agissant sous l'autorité du Préfet. La DREAL Occitanie est responsable de l'application de la réglementation environnementale, y compris la police des mines et le contrôle des ICPE. Elle instruit les dossiers d'arrêt de travaux, de réaménagement et de surveillance des anciens sites miniers. 2
- IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) : Établissement public d'expertise technique et de recherche en matière de risques nucléaires et radiologiques. Il apporte un appui scientifique et technique aux pouvoirs publics (ASN, DREAL, ministères). L'IRSN réalise des expertises de sites, des campagnes de mesures environnementales, et gère des bases de données comme MIMAUSA, l'inventaire national des anciens sites miniers d'uranium. 27
- BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) : Service géologique national français, il intervient dans l'évaluation des risques naturels et technologiques liés au sol et au sous-sol, y compris les risques d'instabilité des anciens ouvrages miniers et la géochimie des eaux. 61 Il a une mission d'État concernant l'après-mine. 61
- GEODERIS : Groupement d'intérêt public spécialisé dans l'évaluation et la prévention des risques miniers, notamment les mouvements de terrain. Son expertise peut être sollicitée pour les anciens sites uranifères, bien que des rapports spécifiques à Lodève ne soient pas explicitement cités dans les documents fournis.
- INERIS (Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques) : Évalue et prévient les risques liés aux activités industrielles, y compris la contamination chimique des sols et des eaux par les anciennes exploitations minières. 11
D. Application et Contrôle de la Réglementation
L'application de ce cadre réglementaire se traduit par des arrêtés préfectoraux qui définissent, pour chaque site, les prescriptions spécifiques pour la cessation d'activité, le réaménagement, la surveillance et les éventuelles restrictions d'usage. 2 Des inspections sont menées par la DREAL et l'ASN pour vérifier la conformité des actions de l'exploitant. En cas de manquement, des mises en demeure peuvent être adressées, comme ce fut le cas pour le site de Bertholène (Aveyron), où Orano a été enjoint de prendre des mesures correctives suite à des anomalies constatées. 10
Le cadre réglementaire applicable aux sites miniers hérités est complexe, car il doit composer avec des législations qui ont considérablement évolué depuis le début des exploitations. Les premières opérations minières dans le Lodévois ont été menées sous des standards environnementaux et de radioprotection bien moins stricts qu'aujourd'hui. La gestion actuelle doit donc articuler le droit minier historique, le droit de l'environnement (notamment pour les ICPE) et les réglementations spécifiques au nucléaire et à la radioprotection. Le rapport GEP Limousin avait souligné la nécessité de moderniser et d'adapter pleinement ce cadre réglementaire aux enjeux actuels de l'après-mine. 41 Cette situation peut entraîner des difficultés d'interprétation ou des incohérences dans la manière dont les différents aspects d'un site (ouvrages miniers relevant du Code minier, stockages de résidus relevant des ICPE) sont traités. Une clarification et une harmonisation continues sont nécessaires pour assurer une gestion cohérente et efficace à long terme, notamment face à l'émergence de nouveaux défis comme les impacts du changement climatique. La question de la responsabilité financière à très long terme, entre l'exploitant et une éventuelle prise en charge par l'État pour les risques "orphelins" ou imprévus, demeure également un enjeu réglementaire et financier crucial.
VIII. Réactions Publiques, Implication Associative et Transparence de l'Information
La gestion de l'héritage des mines d'uranium du Lodévois est un sujet sensible qui suscite des réactions de la part du public et une implication active d'associations et d'organismes indépendants. La question de la transparence de l'information est au cœur des débats.
A. Rôle des Organismes Indépendants de Recherche et d'Information
- CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) : La CRIIRAD joue un rôle de premier plan en tant qu'organisme scientifique indépendant. Elle mène ses propres campagnes de mesures radiologiques sur les anciens sites miniers et dans leur environnement, et publie des rapports d'expertise qui confrontent souvent les données officielles ou celles de l'exploitant. 27 Concernant spécifiquement le Lodévois, la CRIIRAD a publié des études notables, notamment un rapport en 2004 (actualisé en 2006) qui mettait en évidence la persistance de contaminations et des réaménagements jugés insatisfaisants sur plusieurs sites (Puech Bouissou, Mas d'Alary, Rabejac, ancien site de l'usine SIMO) ainsi que la problématique des stériles dispersés. 14 Plus récemment, la CRIIRAD a exprimé des préoccupations concernant les projets d'installation de parcs photovoltaïques sur d'anciens sites miniers, y compris celui du Bosc, craignant une banalisation des risques et une possible fragilisation du confinement des déchets radioactifs. 35 L'association milite pour une gestion plus rigoureuse des sites et une meilleure information du public.
B. Activités et Préoccupations des Associations Environnementales
- Arrêt du Nucléaire 34 : Cette association locale anti-nucléaire est particulièrement active sur la question des anciennes mines du Lodévois. Elle collabore régulièrement avec la CRIIRAD et le Collectif Mines d'Uranium pour alerter sur les dangers persistants et interroger la responsabilité d'Orano dans la gestion de l'après-mine. 35
- France Nature Environnement (FNE) Occitanie : En tant que fédération régionale d'associations de protection de la nature et de l'environnement, FNE Occitanie a un rôle de vigilance sur les questions environnementales. Bien que les documents fournis ne détaillent pas d'actions spécifiques de FNE Occitanie sur les mines d'uranium du Lodévois 69, elle est mentionnée comme membre de la Commission de Suivi de Site (CSS) pour Soumont et Orano, indiquant une implication au niveau des instances de concertation. 16
- Collectif Mines d'Uranium (CMU) : Ce collectif national, dont Arrêt du Nucléaire 34 est membre, dénonce régulièrement les situations jugées inacceptables sur les anciens sites miniers français, telles que des sites contaminés laissés en accès libre ou l'utilisation de matériaux radioactifs dans des constructions. 10 Récemment, le CMU a alerté sur l'augmentation des effondrements de galeries minières, y voyant un risque aggravé. 68
- D'autres associations locales, comme "REVIVRE" et "ARPE", participent également aux CSS, par exemple celle de Soumont/Orano 15, contribuant au débat local.
C. Perception du Public et Confiance
Les informations et alertes diffusées par les groupes indépendants et les associations nourrissent les préoccupations des populations locales quant aux risques sanitaires et environnementaux. 10 Le manque de transparence historique, illustré par le fait que jusqu'en 1984, aucun inventaire précis de la destination des stériles miniers n'était tenu 10, a pu contribuer à éroder la confiance envers les opérateurs et les autorités. La demande d'une information fiable, accessible et d'une participation citoyenne authentique aux processus décisionnels est forte. 41
D. Mécanismes d'Information et de Concertation
- CLIS (Commission Locale d'Information et de Surveillance) / CSS (Commission de Suivi de Site) : Ces instances ont été mises en place pour favoriser l'échange d'informations et le dialogue entre les exploitants, les autorités (DREAL, ASN, ARS), les élus locaux, les associations de protection de l'environnement et les représentants des riverains. 5 Une CLIS a été établie pour la concession de Lodève le 27 novembre 1996. 5 Une CSS pour Soumont et les activités d'Orano est également mentionnée. 15 L'efficacité de ces commissions est parfois débattue ; la CRIIRAD a par exemple présenté ses conclusions alarmantes à la CLIS de Lodève en 2004 14, mais la question de la suite donnée à ces alertes reste posée.
- Initiatives de Transparence d'Orano : Face à la demande d'information, Orano a développé des outils comme CartOmines, une application cartographique interactive en ligne qui vise à donner accès aux données sur les anciennes mines d'uranium sous sa responsabilité en France, leur suivi environnemental et leur reconversion. 2 Cet outil s'adresse aux municipalités, aux riverains et aux associations. Orano publie également des dossiers d'information sur l'après-mine et des rapports de responsabilité sociétale d'entreprise (RSE). 2
La situation dans le Lodévois illustre une "bataille des récits" où les communications d'Orano sur une gestion responsable et des réhabilitations réussies 2 sont confrontées aux évaluations critiques de la CRIIRAD et d'autres associations qui soulignent la persistance des risques et les lacunes de la gestion. 10 Les mesures et rapports indépendants de la CRIIRAD 14 jouent un rôle essentiel en contestant les positions officielles et en attirant l'attention du public sur des risques résiduels. Cette dynamique souligne l'importance cruciale de l'expertise indépendante pour garantir la redevabilité et offrir des perspectives alternatives. Toutefois, cela peut aussi accroître l'anxiété publique si les constats alarmants ne sont pas adéquatement pris en compte ou expliqués par les autorités. L'efficacité des instances de concertation officielles comme les CSS/CLIS 5 est donc déterminante pour arbitrer entre ces différents narratifs et restaurer la confiance, mais leur impact dépend de leur ouverture réelle et du poids accordé aux diverses contributions. Des outils comme CartOmines 2 représentent un progrès en matière de transparence, mais leurs données sont inévitablement soumises à l'examen critique au regard des investigations indépendantes.
IX. Impacts Socio-Économiques sur la Région Lodévoise
L'exploitation de l'uranium a eu des impacts socio-économiques majeurs et contrastés sur le Lodévois, allant d'une période de prospérité et d'emploi à une crise profonde suite à la fermeture des mines, suivie de tentatives de reconversion complexes.
A. Impact sur l'Emploi
Durant sa phase d'activité maximale, l'industrie minière de l'uranium a été un employeur de premier plan dans le Lodévois. La COGEMA, à elle seule, employait plus de 860 personnes sur ses sites de la région. 44 La fermeture des mines en 1997 a entraîné des pertes d'emplois massives, plongeant le territoire dans une crise socio-économique sévère. Le taux de chômage a grimpé de manière significative, atteignant environ 20% à 22,6% dans la période post-fermeture. 44 Le reclassement des anciens mineurs, souvent dotés de compétences spécifiques, a posé des défis importants. 1
B. Efforts de Reconversion Économique
Face à cette crise, plusieurs initiatives de reconversion ont été lancées, avec des succès variables.
- PRAE Michel Chevalier (Le Bosc) :Ce Parc Régional d'Activités Économiques a été développé sur une partie de l'ancien site industriel de la COGEMA au Bosc, sous l'impulsion de la Communauté de Communes Lodévois et Larzac (CCLL). 1 L'objectif était d'attirer de nouvelles entreprises et de recréer des emplois. Selon le rapport d'activité 2023 de la CCLL, les parcs d'activités du Lodévois et Larzac (dont fait partie le PRAE) abritaient 110 entreprises représentant 1200 emplois. Pour le PRAE Michel Chevalier spécifiquement, 14 demandes d'implantation ont été étudiées en 2023. 45 Historiquement, le territoire a eu des difficultés à attirer de grandes industries "motrices", l'accent étant mis sur l'accueil de Petites et Moyennes Entreprises (PME). 44
- Parcs Solaires Photovoltaïques :Une autre stratégie de reconversion notable est l'installation de centrales photovoltaïques sur les anciennes terres minières. Cette option est promue par Orano et les collectivités locales, y compris sur les sites du Bosc et de Soumont. 2 Sur le site de Lodève (Le Bosc), deux centrales solaires ont été construites, leur production combinée équivalant à la consommation d'environ 9 000 ménages. 3 Orano affiche un objectif national de 13 parcs de ce type en activité d'ici 2025. 2
- Autres initiatives : Les premiers plans de développement et d'industrialisation du Lodévois, lancés juste après la fermeture des mines, ont eu un succès mitigé. 18
C. Effets sur l'Agriculture, le Tourisme et les Valeurs Immobilières
- Agriculture : La contamination potentielle des sols et des sources d'eau par les activités minières passées est une préoccupation pour l'agriculture locale. 3 Bien que les documents fournis ne détaillent pas d'études spécifiques sur les impacts avérés sur l'agriculture du Lodévois, le rapport GEP Limousin avait recommandé d'évaluer les impacts sur les écosystèmes, y compris agricoles. 41
- Tourisme : La proximité d'anciens sites miniers et la perception des risques de contamination peuvent avoir un effet dissuasif sur le tourisme, un secteur potentiellement important pour l'économie locale. 5 Si certains anciens sites sont parfois aménagés pour des loisirs (pêche, chasse), cela nécessite une évaluation rigoureuse des risques. 2 L'idée, un temps évoquée, de créer un circuit automobile sur un ancien site minier illustre les tensions entre différents usages potentiels du sol. 88
- Valeurs Immobilières : Les craintes liées à la contamination radioactive ou chimique peuvent affecter négativement la valeur des biens immobiliers dans les zones concernées. Bien qu'aucune quantification précise ne soit disponible pour le Lodévois dans les documents consultés, l'anecdote rapportée par la CRIIRAD d'un acheteur étranger découvrant tardivement la radioactivité de son terrain est révélatrice de ce risque. 10
D. Héritage Économique à Long Terme et Dépendance Communautaire
La fermeture des mines a marqué la fin d'une mono-industrie dominante et a contraint le Lodévois à rechercher une base économique plus diversifiée, mais potentiellement plus fragile. Les coûts à long terme de la gestion des sites (surveillance, maintenance, traitements) et la question de leur prise en charge (par l'opérateur, l'État ou les collectivités locales) représentent un passif économique important pour les générations futures.
Les efforts de reconversion, bien que nécessaires, portent en eux une complexité inhérente. Le développement de parcs d'activités comme le PRAE Michel Chevalier 1 ou de parcs solaires 2 sur des terrains anciennement dédiés à l'industrie extractive est une démarche positive en termes d'emploi et d'activité économique. Cependant, ces projets se réalisent sur des sols au lourd passé industriel. Les préoccupations soulevées par la CRIIRAD 35 et les examens de l'ASN concernant les plans de réaménagement 46 mettent en lumière les risques potentiels si ces développements ne sont pas conduits avec une extrême prudence vis-à-vis de la contamination sous-jacente et de la sécurité des travailleurs et du public. La nécessité occasionnelle de modifier des arrêtés préfectoraux initialement protecteurs pour permettre de tels projets 35 suggère que les objectifs économiques pourraient parfois primer sur les garanties environnementales originelles. Ainsi, si la revitalisation socio-économique est cruciale, elle ne doit pas se faire au détriment de la santé publique ou de l'environnement à long terme. L'absence de données chiffrées précises sur les impacts indirects (tourisme, valeur foncière) dans le Lodévois rend difficile une évaluation complète du coût socio-économique total de cet héritage minier.
X. Risques Émergents et Considérations Futures
Au-delà des risques sanitaires et environnementaux traditionnellement associés aux anciennes mines d'uranium, de nouvelles préoccupations émergent, notamment liées à la stabilité des anciens ouvrages et aux effets à long terme du changement climatique.
A. Instabilité des Terrains et Effondrements Miniers
Une augmentation récente de l'occurrence d'effondrements de terrain au-dessus d'anciennes galeries de mines d'uranium a été signalée en France, notamment sur les sites de Grury (Saône-et-Loire), Saint-Priest-La-Prugne (Loire) et Razès (Haute-Vienne). 68 Ces incidents, parfois spectaculaires comme la chute d'un cheval dans une cavité de 15 à 20 mètres de profondeur à Grury 74, suscitent de vives inquiétudes.
Orano Mining et la CRIIRAD attribuent ces phénomènes, entre autres, aux conséquences du dérèglement climatique : l'alternance de périodes de sécheresse intense suivies de fortes précipitations déstabiliserait les terrains et les anciens travaux miniers souterrains. 74 Cette corrélation met en lumière une nouvelle dimension du risque, où les infrastructures minières, même celles considérées comme stabilisées par le passé, pourraient être remises en cause par des conditions climatiques extrêmes.
Le Collectif Mines d'Uranium (CMU) alerte sur les dangers potentiels, en particulier lorsque des développements urbains ou des infrastructures ont été réalisés à proximité ou au-dessus d'anciennes zones minées sans que ce risque soit pleinement anticipé ou maîtrisé. 68 Bien que les documents fournis ne détaillent pas d'évaluations spécifiques du risque d'effondrement pour les sites du Lodévois dans ce contexte climatique changeant, la nature des exploitations (nombreuses galeries souterraines) et la géologie locale rendent cette préoccupation pertinente. Le rôle du BRGM dans l'évaluation de l'aléa mouvement de terrain lié à l'après-mine est ici crucial. 61
B. Gestion à Très Long Terme des Déchets Radioactifs et des Sites Contaminés
La radioactivité de certains éléments présents dans les résidus de traitement et les stériles miniers persistera pendant des périodes extrêmement longues. Le thorium 230 (230Th), par exemple, a une demi-vie de 75000 ans. 10 Cela signifie que les sites de stockage de ces déchets nécessiteront une surveillance et un confinement efficaces sur des échelles de temps géologiques.
Les défis majeurs incluent :
- Assurer l'intégrité à très long terme des structures de confinement (couvertures des verses à résidus, systèmes de drainage) face à l'érosion naturelle, aux événements sismiques potentiels et aux impacts du changement climatique (par exemple, modification des régimes hydriques, augmentation de l'intensité des pluies). 2
- Prévoir les provisions financières nécessaires pour cette surveillance et cette maintenance perpétuelles, ainsi que pour d'éventuelles interventions correctives futures. La question de la responsabilité financière à très long terme (exploitant vs État) est cruciale. 35
- Conserver et transmettre la connaissance des sites (localisation des déchets, nature des risques, plans des ouvrages) aux générations futures pour éviter des intrusions accidentelles ou des usages inappropriés des terrains. 41
C. Considérations Éthiques de l'Héritage Minier
La gestion des déchets radioactifs à vie longue soulève des questions éthiques fondamentales, notamment celle de l'équité intergénérationnelle : dans quelle mesure est-il acceptable de léguer aux générations futures la charge et les risques associés aux activités minières passées?. 91 Le principe du "pollueur-payeur" est un fondement du droit de l'environnement, mais son application sur des durées aussi longues et face à des risques qui peuvent évoluer (comme ceux liés au climat) est complexe. Le débat public sur la gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) aborde ces questions, y compris la recherche de solutions pour les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL), catégorie à laquelle pourraient être assimilés certains résidus miniers. 91 La discussion autour des "seuils de libération" (niveaux de radioactivité en dessous desquels des matériaux pourraient être gérés comme des déchets conventionnels) illustre la recherche d'un équilibre entre la réduction des risques et la faisabilité technique et économique de la gestion de volumes très importants de déchets faiblement radioactifs. 91
Le changement climatique agit comme un "multiplicateur de menaces" pour les sites miniers hérités. Les effondrements récents, liés à des conditions météorologiques extrêmes 74, montrent que les évaluations de risques et les plans de réaménagement, même s'ils étaient jugés adéquats par le passé, doivent être réexaminés à l'aune des nouvelles projections climatiques. Cela pourrait impliquer des solutions d'ingénierie plus robustes, une surveillance accrue et une réévaluation de la sécurité de sites antérieurement considérés comme "fermés" ou "réhabilités", ajoutant une couche significative de complexité et de coûts à la gestion à long terme.
Par ailleurs, la question des solutions "permanentes" pour des déchets dont la nuisance s'étend sur des millénaires reste largement ouverte. Les couvertures actuelles des stockages de résidus sont, au mieux, des mesures provisoires à l'échelle géologique. Le rapport GEP Limousin avait déjà effleuré la nécessité de réfléchir à des solutions robustes à long terme. 41 Cela implique une forme de intendance perpétuelle, une surveillance continue et une capacité d'adaptation face à l'évolution des connaissances scientifiques ou à la dégradation des sites sur des siècles, voire des millénaires. Les engagements éthiques et financiers qui en découlent dépassent largement les horizons de planification habituels des entreprises et des gouvernements.
XI. Synthèse des Données et Approfondissement des Connaissances
L'analyse de la situation des anciennes mines d'uranium du Lodévois repose sur la confrontation et la consolidation d'informations issues de multiples sources, chacune apportant un éclairage spécifique.
A. Consolidation des Constats des Principaux Rapports
- Inventaire MIMAUSA (IRSN) : Cette base de données 5 constitue un socle d'informations factuelles sur les caractéristiques des sites (localisation, type d'exploitation, quantités extraites, gestion initiale des déchets) et leur historique administratif jusqu'à leur date de mise à jour (souvent autour de 2007 pour les fiches Lodévois). Elle offre un état des lieux initial mais nécessite d'être complétée par des données plus récentes pour refléter l'évolution de la situation et de la surveillance.
- Expertises de l'IRSN : Les rapports d'expertise spécifiques, comme celui sur les sites de l'Hérault de 2016 (publié suite à des investigations de 2014) 13, ou les rapports thématiques plus larges comme le GEP Limousin (dont les recommandations ont une portée nationale) 41 et les Bilans de l'état radiologique de l'environnement français 24, apportent des analyses techniques approfondies, des mesures de contamination et des recommandations pour la gestion des risques.
- Rapports de la CRIIRAD : Les investigations indépendantes de la CRIIRAD 27 sont cruciales car elles offrent souvent une contre-expertise, mettant en lumière des niveaux de contamination parfois plus élevés que ceux rapportés officiellement, ou des lacunes dans les dispositifs de réaménagement et de surveillance. Leurs rapports sur le Lodévois (notamment celui de 2004) ont été déterminants pour attirer l'attention sur la persistance des problèmes.
- Documentation d'Orano (Dossiers Après-Mines, Rapports RSE) : Ces documents 2 présentent le point de vue de l'opérateur sur ses responsabilités, ses actions de gestion, de réhabilitation, de surveillance et de reconversion. Ils sont essentiels pour comprendre les pratiques actuelles et les engagements de l'entreprise, bien qu'ils doivent être lus en regard des autres sources.
- Documents des DREAL/Préfectures (Arrêtés, Comptes-rendus de CSS) : Ces pièces administratives 5 fournissent le cadre réglementaire spécifique à chaque site et tracent l'historique de la surveillance et de la concertation officielles.
B. Identification des Convergences et des Divergences
Une analyse croisée de ces sources révèle :
- Des points de convergence : Sur les faits historiques généraux (dates d'exploitation, quantités produites, principaux sites), la nature des contaminants présents (uranium et ses descendants, radon), et les principales voies d'exposition.
- Des points de divergence notables : Principalement concernant l'évaluation de l'efficacité des travaux de réaménagement, l'étendue de la contamination résiduelle, l'adéquation de la surveillance à long terme et l'interprétation des niveaux de risque. Les constats de la CRIIRAD sont souvent plus alarmistes que les bilans de l'opérateur ou même, parfois, que les évaluations initiales des autorités. Cette divergence est un thème récurrent et central dans la problématique de l'après-mine.
C. Lacunes de Connaissance et Pistes pour des Investigations Futures
Malgré la richesse des informations disponibles, des lacunes persistent :
- Études épidémiologiques spécifiques au Lodévois : Il manque des études épidémiologiques complètes et récentes portant spécifiquement sur l'état de santé des populations riveraines des anciens sites miniers du Lodévois. Si l'ARS Occitanie et Santé publique France sont actives sur d'autres anciens sites miniers de la région [101, S
Sources des citations
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